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La SABLINE: section horticole et botanique de l'ALCI: Association Loisirs et Culture Illacaise

Amateurs de plantes quelles soient sauvages ou cultivées,sur ce blog vous retrouverez toutes nos activités dans les domaines du jardinage, de la botanique et de l'écologie. Pour suivre notre actualité, inscrivez-vous à la Newsletter: formulaire dans le rectangle noir sur le côté gauche à la fin des articles .

le jardin et la sécheresse

Publié le 10 Septembre 2010 par La SABLINE in la lettre du mois


Pendant ces deux mois de vacances, La Sabline a  vécu un peu au ralenti, mais nous ne sommes pas restés inactifs. Quelques sorties botaniques, dont vous pouvez consulter les résultats sur le blog, et une visite au parc de Majolan,  La visite  a trouvé son épilogue chez Martine, et dans le jardin de Christiane, sa voisine et amie. Nous avons passé une excellente journée.


En ce mois de septembre débutant, nos jardins devraient exploser des mille feux des asters, dahlias, hélianthus et autres fleurs tardives, mais hélas, si certains peuvent se réjouir des fortes températures et de l’ensoleillement, nos jardins souffrent du manque de pluie, et la nature encore plus. De jour en jour on constate ici ou là des arbustes, voire des arbres complètement grillés. La chute prématurée des feuilles est une réponse au stress subi par la plante, il n’y a pas lieu de s’en alarmer outre mesure, car ce faisant, la plante organise sa survie en limitant l’évaporation et ses besoins en eau, dans l’attente de conditions meilleures et on peut espérer les voir redémarrer au Printemps prochain. En revanche, les plantes qui grillent sur pied ont un avenir beaucoup plus incertain. On pourra tenter de les rabattre si l’Automne est assez humide, pour leur donner une chance, mais ce n’est pas gagné., car sils risquent de mettre alors de jeunes pousses qui ne résisteront pas à un automne trop sec, ou à de fortes gelées prématurées, il est préférable d'attendre le printemps , mais en tout état de cause, ne les détruisez pas maintenant, attendez le retour du Printemps.
Cette sécheresse qui perdure va forcément avoir un retentissement sur notre façon de gérer nos jardins. Ceux qui ont des petit jardins qu’ils peuvent donc arroser facilement font figure de privilégiés, mais pour combien de temps encore ? Il ne faut pas se raconter d’histoire, à plus ou moins long terme, l’eau va devenir une denrée rare et précieuse, qu’il faudra penser à stocker quand il pleut, sachant que les réserves s’épuisent vite, 1000 litres sont vite dépensés en arrosage.
Il va donc falloir songer à adapter nos jardins à des conditions difficiles, que ce soit la sécheresse estivale ou les froids intenses de l’hiver. Ça je vous le disais déjà il y a quelques années, et malheureusement il semble bien que ça se confirme.

Restons positifs, commençons par regarder quelles plantes survivent vaillamment. Chez moi, certaines plantes n’ont pas été arrosées de l’été et ne montrent pas le moindre signe de souffrance, ce qui n’exclut pas que certaines puissent dépérir brutalement. Au premier rang, les méditerranéennes se paient la part du lion, viennent ensuite les rosiers rugosa, les altéas, les lagerstoémias, les cotoneasters, les callunes, d’autres comme les camélias, les piéris, les azalées les rhododendrons, mais pas tous, les hostas, certains rosiers dits anciens, les bruyères, nécessitent une surveillance mais sont relativement résistantes, même en plein soleil. Je ne vous ferai pas une longue liste, mais il serait intéressant que chacun fasse part de ses constatations.
Parmi les arbres, il faut distinguer les vieux arbres bien implantés et pas massacrés par des tailles trop fréquentes  qui se portent relativement bien, du fait qu’ils plongent leurs racines profondément dans le sol, et les arbres à petit développement ou nouvellement plantés, qui, eux souffrent énormément. Pour l’anecdote, j’ai un buddleya, un seul qui est sans doute mort : je l’avais sévèrement rabattu cet hiver, et il a subi l’attaque du froid au Printemps. Les autres sont en relativement bonne santé, y compris celui qui a germé entre deux grosses pierres à 40 cm au –dessus du sol, et que bien évidemment je n’arrose jamais !
Autre constatation, les plantes vivant en zones ombragées, voire très ombragées ont bien mieux résisté aux fortes chaleurs. Du coup ce que je considérais comme un handicap devient un avantage, moins d’arrosage, mais bien évidemment un choix de plantes à floraisons printanières, ou de sous bois.

Pour rester positif, les potagers, dans l’ensemble,  se portent bien, dans la mesure où il ne faut pas négliger les arrosages. Pas de mildiou, pas de parasite, les récoltes sont au rendez-vous, la saveur aussi.
 
A  propos de récoltes, pensez à garder toutes sortes de graines, produites cette année, que ce soit fleurs, légumes, arbres ou arbustes, car ces plantes là portent en elle certainement des caractères génétiques d’adaptation qui seront intéressantes à exploiter au fil des années qui viennent.  Avec ce petit geste chacun d’entre nous peut travailler à sauver la biodiversité végétale, plus sûrement qu’avec les plantes génétiquement modifiées : on attend toujours de découvrir les gènes de résistance à la sécheresse pour les breveter et les exploiter !
La biodiversité est vivante, ce n’est pas en enfermant les semences dans un Bunker réfrigéré qu’on sauvera les plantes, mais en leur permettant de vivre pour s’adapter aux conditions, voire migrer vers de meilleurs horizons, ce qu’elles ont toujours fait depuis la nuit des temps. Si nous avons la sagesse d’être attentifs aux changements, de respecter la nature  et de suivre son évolution, nous aurons encore de beaux jardins pour longtemps, mais il va falloir être plus critique sur le choix de nos plantes.
Ne pas perdre de vue non plus que l’eau, à court terme, va devenir une denrée rare et précieuse, alors autant prévoir tout de suite l’adaptation du jardin, en douceur, plutôt que d’y être brutalement contraints.


Infos

Pour les amateurs de manifestations horticoles, bourses d’échange et rencontres avec des passionnés, vous avez le choix :
La Valériane dans la citadelle de Blaye le 19 septembre
Fête des jardins d’Agapanthe à St Paul en Born le 24 octobre
Fête des plantes avec La passiflore à Vertheuil, le 3 ou le 10 octobre, (à vérifier)

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