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La SABLINE: section horticole et botanique de l'ALCI: Association Loisirs et Culture Illacaise

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les chenilles processionnaires sont en migration!

Publié le 16 Mars 2011 par La SABLINE in information

http://www.sudouest.fr/2011/03/16/poilues-nombreuses-e-t-redoutees-344110-4344.php?reagir=true

Poilues, nombreuses et redoutées

Les chenilles processionnaires, urticantes, ont commencé à envahir les pins, même dans le centre-ville de Pau. Le service des espaces verts entre en guerre

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Jean-Marc Musset, ingénieur responsable du service des espaces verts, devant un piège à chenilles. PHOTOS G. BONNAUD
                 
                 

Voici une semaine, une fillette de 2 ans joue avec un bâton sous un pin parasol, du côté de l'école Pierre-et-Marie-Curie, à Pau. Peu après, l'une de ses mains et son avant-bras se couvrent de plaques purulentes. L'enfant est amenée aux urgences. L'hypothèse d'une réaction provoquée par les poils urticants de chenilles processionnaires est alors évoquée.

Le cas n'est pas surprenant. Car en ce moment, ces insectes pullulent sur Pau. « Du jamais vu. Cette année, c'est hallucinant », confirme Jean-Marc Musset, le responsable du service des espaces verts, qui a mobilisé une équipe pour lutter contre ce fléau.


Gare à vos chiens !

La chenille processionnaire se retrouve dans toutes les régions du sud de la France. « Sa prolifération est-elle liée au réchauffement climatique ? Toujours est-il que l'on observe qu'elle remonte vers le nord. La région parisienne commence à être touchée », indique Jean-Marc Musset.

Si ses poils urticants peuvent provoquer de sérieux problèmes de santé chez les humains, ils peuvent aussi s'avérer dangereux pour les animaux. À commencer par les chiens, qui ont tendance à renifler partout, et surtout à se lécher. « Ils peuvent être victimes de nécroses de la langue et doivent être traités très rapidement. Sinon, c'est la mort annoncée. »

Compte tenu de l'ampleur du phénomène constaté cette année sur Pau, le service municipal des espaces verts va également essayer de mettre en place cet été des pièges à phéromones. Cela afin de réduire la population des papillons adultes, et donc l'apparition des nids de chenilles dans les arbres. Nids qu'il est très délicat d'enlever. Car ils ne sont pas toujours faciles d'accès et nécessitent une sérieuse protection des employés de la ville.

Longue de 4 centimètres, la thaumetopea pityocampa - le nom latin donné à cet animal très envahissant - profite de la douceur du printemps pour quitter les nids duveteux qu'elle occupe au bout des branches de nombreux types de pins. Qu'ils soient maritimes, sylvestres, noirs d'Autriche, d'Alep, Laricio. Ce qui ne l'empêche pas non plus de coloniser les cèdres déodara.

Œdèmes et allergies

Avançant à la queue leu leu, en longues files, les chenilles descendent le tronc des arbres pour aller s'enterrer, parfois profondément, et se transformer en chrysalides. Quelques mois, voire quelques années plus tard, celles-ci donneront naissance à des papillons gris.

« Les chenilles possèdent de longues soies inoffensives. Mais aussi des milliers de petits poils très urticants. Ces derniers peuvent provoquer des démangeaisons, mais également des œdèmes, ou de graves problèmes respiratoires chez des personnes souffrant d'allergie. Certaines peuvent en mourir », explique Jean-Marc Musset.

D'autant plus préoccupé qu'un nid contient jusqu'à 400 chenilles, et un arbre infecté peut abriter une trentaine de nids. Quand on sait que la Ville de Pau dénombre 1 000 à 1 500 pins, on mesure l'ampleur du problème.

Depuis la mi-février

Des pièges ont été imaginés pour lutter contre cette invasion. Ils consistent à enserrer le tronc d'un arbre dans un cerclage en forme de réceptacle. Dispositif sur lequel est adapté un conduit qui amène les chenilles par centaines dans un sac en plastique épais. Il suffit ensuite de récupérer ce dernier et de brûler son contenu.

« En pleine période de descente des chenilles, les sacs sont changés tous les trois jours. Mais il arrive que les insectes soient si nombreux qu'ils débordent du cerclage. On les détruit alors, en urgence, en utilisant un produit spécifique, répandu sur un espace bien localisé. La zone traitée est neutralisée pendant vingt-quatre heures. »

Cette année, l'arrivée des chenilles processionnaires s'est produite très tôt, dès la mi-février. Les agents de la ville, qui n'interviennent que dans les espaces publics, en priorité aux abords des écoles, ont déjà posé 140 pièges sur des troncs.

Le parc Beaumont est notamment concerné. Mais aussi le quartier Saragosse, où les arbres ne manquent pas. Ce secteur réunit à lui seul plus d'une cinquantaine de pièges, répartis dans le parc, aux Carlitos, le long du cours Liautey, à proximité des écoles Nandina Park et Pierre-et-Marie-Curie.

« Dans certaines établissements scolaires, les pins ont par ailleurs été remplacés par des chênes et des érables. » Sage précaution.

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