Tout fini par
arriver ! C’est vrai que j’ai bien tardé à vous écrire, la faute au temps ! Cette année, j’avais décidé de me plonger à fond dans la réorganisation de mon jardin. Après quelques année de liberté
quasi totale, la tâche est immense, mais c’était sans compter avec la météo ! Chaleurs extrêmes, pluies peu fréquentes mais intenses, panne de tondeuse.... ce n’est plus un jardin mais une jungle
avec ses moustiques en prime! J’imagine sans peine ce que doit être un jardin sous les tropiques.
Bref je travaille comme deux bêtes, voire un troupeau, et voilà, quand vient le temps d’écrire, les batteries sont à plat !
Le mois de Juin s’est illustré chez nous par une explosion de moustiques ! Quoi de plus normal quand on habite une commune forestière, qui a encore de beaux restes, parcourue de part en part, par
des fossés de drainage ? Oui mais les rurbains, contents de venir résider près de la nature ne l’entendent pas de cette oreille, et réclament que l’on démoustique ! Ce qui a été fait ( coût :4100
€ ). Soyez rassurés, le produit dont je n’ai pu avoir le nom, est miraculeux. ! Il ne tue que les larves de moustiques ! Qu’on ne vienne pas se plaindre ensuite qu’il n’y ait plus
d’hirondelles, de grenouilles, de chauve-souris ou de lézards ! On ne peut pas tout avoir.
En ce qui me concerne, les moustiques sont mon lot quotidien et j’ai préféré investir dans des moustiquaires aux fenêtres, ce qui me permet de les garder ouvertes la nuit et une lampe
solaire anti moustique complète le dispositif. Vous n’imaginez pas le bonheur que c’est d’entendre le claquement que fait la lampe quand elle attrape une de ces bestioles. Et en plus c’est
complètement écologique !
Vous me direz, quel rapport avec le jardin ? Hé bien, les plantes réputées éloigner les moustiques. Verveine citronnelle, pélargoniums, géraniums, ... je les ai toutes expérimentées sans
aucun succès, ou trop peu pour m’en contenter.
Dehors, la seule solution reste les répulsifs..
Sur le plan des pesticides, une petite lueur d’espoir tout de même. Notre nouveau ministre de l’agriculture vient d’interdire l’usage du Cruiser, ce n’est pas trop tôt, mais sans doute un peu
trop tard, ce produit étant utilisé pour l’enrobage des semences, déjà semées. Donc c’est raté pour cette année, les abeilles vont encore s’intoxiquer. L’espoir est –il permis pour la
saison prochaine ou d’ici là les labos n’auront-ils pas sorti un autre produit de la même famille ? La solution n’est pas d’interdire une spécialité commerciale, mais la famille de
pesticide à laquelle elle appartient. L’idée commence à faire son chemin au niveau européen, il faudrait qu’elle avance vite, avant qu’il n’y ait plus d’abeilles.
Bonne nouvelle également, le sulfate d’ammonium ( activateur de compost et débroussaillant) est de retour sur les rayons des jardineries. Il avait été retiré du marché voilà un an, et je vous
avais fait part de mon indignation, car ce produit n’est vraiment pas toxique pour l’environnement. Donc il est revenu, homologué comme il se doit selon la directive Reach, oui mais SEULEMENT
comme activateur de compost ! Exit la notion de débroussaillant, pas question de concurrencer les fabricants de désherbants toxiques, genre glyphosate, par exemple, tout en récupérant le juteux
marché offert par la forte incitation au compostage des déchets verts et ménagers.
N’oublions pas qu’un compost bien mené n’a besoin d’aucun produit chimique pour produire l’or organique dont raffolent les plantes de votre jardin. La chimie ne remplacera jamais les savoir
faire, (enfin, elle ne le devrait pas ! ).
Côté jardin, c’est le régal ! J’ai l’impression que les plantes trop contentes que je m’occupe enfin d’elles ne savent pas comment manifester leur joie ! Mis à part les pivoines qui sont
décidément des plantes
à feuilles, les autres rivalisent de floraisons, même les coquelicots et les pavots qui avaient disparu sont revenus en force ! Chaque mois apporte son lot de surprises, après le nettoyage de
Printemps. Bien évidemment les étiquettes se sont effacées, alors le travail d’identification bat son plein et c’est finalement le plus intéressant. J’ai ainsi redécouvert un millepertuis
arbustif, Hypericum pseudohenryi, merci la botanique, car les fleurs de cette espèce sont véritablement très particulières, ressemblant à des petits plumeaux. Par contre j’ignore totalement
comment il est arrivé dans mon jardin jaune, tout ce que je sais, c’est que c’est un costaud qui ne craint ni le froid, ni la sécheresse, ni le manque de soins, et se couvre d’une multitude de
fleurs, comme tous les hypéricum. D’ailleurs en ce moment vous pouvez admirer Hypericum perforatum au bord des routes et chemins forestiers. Ses fleurs, macérées dans l’huile sont un excellent
remède contre les coups et blessures, comme cicatrisant et comme calmant sur les brûlures. En homéopathie, le millepertuis est le remède ‘ des doigts écrasés’ à avoir sous la main pour les jeunes
enfants qui mettent leurs doigts dans les portes, ou les maris bricoleurs maladroits. (granules en 4 ch)
En règle générale, l’été au jardin est la saison des cueillettes, fleurs, entières ou pétales, feuilles, fruits et graines, il n’y a pas de quoi chômer, même si c’est vacances. Vous retrouverez
tout cela plus tard sous forme de tisanes, de confitures ou de semences pour la saison prochaine.
Au chapitre des semences, je vous rappelle qu’une de nos particularités est d’offrir des graines de nos jardins en lot de consolation pour la tombola., mais les stocks s’épuisent et vieillissent.
Aussi, récoltez tout ce que vous pourrez, l’intérêt est dans la diversité, pas dans les quantités, et surtout soyez assez sympa de nettoyer vos graines avant de les apporter, cela simplifie
beaucoup le travail d’ensachage.
Elles pourront également faire partie des échanges entre nous lors d’une réunion.
Dany
Vie de l’association :
Section Botanique : Notre escapade à Aucun dans le Val d’Azun a été riche de rencontres florales. Là-bas, même les fleurs les plus banales ont des couleurs plus éclatantes que dans nos régions de
plaine. Vous pourrez les découvrir sur le blog.
Au long des chemins de St Jean et du Las, nous avons aussi pu admirer de nombreuses fleurs, plus discrètes mais tout aussi dignes d’intérêt, dont les droséras en fleur dans le fond des fossés.
Une pure petite merveille !
En ce moment le bonheur est au bord de la piste cyclable reliant le bourg au Las. Le nouveau Terminator étant moins vorace que le précédent, les bords de la piste voient s’épanouir de nombreuses
fleurs, dont la timide et fragile Jasione avec ses petites boules bleues ( famille des campanulacées) qui tente une reconquête de son territoire, preuve, s’il en fallait de la
ténacité des plantes sauvages. Quelque part c’est rassurant. De même l’hélianthème à goutte que j’ai découvert voici de nombreuses années, et acclimaté dans mon jardin , est entrain de
recoloniser les bords de chemins. Celui là est facile à repérer avec sa corole jaune pâle et son oeil marron au milieu. D’année en année je suis surprise de ses avancées, car c’est une annuelle
qui fleurissant abondamment produit de nombreuses graines.
Si la visite vous tente, la section fonctionne le vendredi matin, mais on peut faire une entorse s’il y a des curieux. N’attendez pas trop, je tremble toujours de voir Terminator passer
!
En septembre, le vendredi 7, nous vous proposerons de belles découvertes : les spiranthes d’automne, petites orchidées encore présentes dans un jardin illacais, et la rare gentiane pneumonanthe,
dont il existe une station protégée sur la réserve de Saucats. Rendez-vous à 13h sur le parking du centre associatif.
Calendrier de l’été :
La saison des plantations se prépare longtemps à l’avance, et c’est déjà maintenant qu’il faut prévoir ce que vous voulez introduire dans votre jardin la saison prochaine.
Lors de la dernière réunion, nous avons convenu d’une réunion spéciale catalogues, pour ceux qui seraient intéressés par :
- les bulbes Turc, j’ai reçu le catalogue, il renferme beaucoup de nouveautés intéressantes, dont les crocus d’Automne, qui, fleurissant dès octobre doivent être plantés dès la fin de
l’été, et encore bien d’autres. Là aussi rapport/qualité prix imbattables, mais les stocks s’épuisent vite, d’où la nécessité de commander très tôt, là aussi.
- Iris et hémérocalles, chez Bourdillon, là encore, qualité et prix rivalisent avec la diversité .
- Les bruyères des pépinières Dauguet
- Autres catalogues que vous voudriez faire connaître.
Par contre il faut oublier notre pépiniériste de plantes de terre de bruyères anglais, j’en ai bien peur. Sur le site j’ai l’impression qu’ils sont devenus jardinerie ouverte au public
!
Je vous propose donc deux séries de dates : du 23 au 27 juillet (meilleure période pour les iris) et/ou du 06 au 18 août inscrivez-vous sur le doodle en ligne, qui déterminera le jour
précis en fonction du nombre de présents. http://www.doodle.com/58u5e4abcrs67uk9
Comme nous ne serons sans doute pas très nombreux on pourra faire les réunions chez moi.
Plante à découvrir :
Je vous en ai déjà parlé, mais elles n’en finissent pas de m’étonner et de m’émerveiller , je veux parler des Hémérocalles. Plante vivace de la famille des liliacées, d’une rusticité et d’une
résistance à toute épreuve ! J’ai eu la surprise d’en redécouvrir en nettoyant des coins abandonnés. Je les avais bien oubliées, mais elles étaient toujours là, attendant qu’un jour enfin je m’en
occupe. Mises en pot avec un bon terreau, les voilà reparties pour une longue vie de floraisons. Côté diversité, il y a de quoi contenter le plus exigeant des jardiniers. Je ne sais pas s’il
existe dans une autre famille autant de diversité de couleurs, de forme de fleurs, de taille, de période de floraison. En choisissant bien il est possible d’avoir des fleurs tout l’été à partir
de juin, avec, ce qui n’est pas négligeable, un minimum de soins. Si en plus vous leur donnez de quoi bien manger, là c’est l’apothéose !
Si rien ne pousse dans votre jardin, essayez quelques variétés. Il y en a à tous les prix, et les vieilles variétés sont moins chères mais tout aussi intéressantes que les variétés
modernes.
Par contre il faut impérativement vous procurer les catalogues papier, les sites ne proposant qu’une sélection restreinte.
Ma préférence va aux établissements Bourdillon : Iris en Champagne 41230 Soings en Sologne
ou Iris en Provence : B.P 53 Route de l’Appie. Chemin des Maures 83402 Hyères Cedex.
Forum des associations :
Plusieurs personnes se sont portées volontaires, nous serons donc présents le samedi 8 septembre de 9h à 12h.
Réunion du 13 septembre.
Nous mettrons la dernière main à la préparation de la fête, avec l’ensachage des graines que vous porterez, entre autres. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues, les idées aussi, à poster sur
l’adresse mail : lasabline@bbox.fr ;
Nous comptons sur votre présence la plus nombreuse possible, pour proposrz également vos suggestions de sujets, conférences et autres activités que vous souhaiteriez voir réalisées l’an
prochain.
A faire au jardin l’été :
Pas de vacances pour le jardinier, ce n’est pas seulement vrai pour ceux qui cultivent un potager, la récolte de graines dure toute la saison, mais pour préparer la saison prochaine, il vous faut
commencer les semis de vivaces et de bisanuelles ( celles qui fleurissent une année après le semis ) dès le mois d’août, ( sauf s’il fait vraiment trop chaud ), pour pouvoir mettre vos plants en
terre début octobre et les voir fleurir l’an prochain.
C’est aussi la période des boutures, de bois aoûté, pour pratiquement tous les arbustes. Certains prennent mieux que d’autres, alors faites vos expériences, en pleine terre ou en pot. En général,
les racines viennent plus facilement près des bords du pot.
N’oubliez pas de bouturer vos fuchsias avant de les rentrer ou de les rabattre pour l’hiver.
Tentez les boutures de camélias : il suffit d’un tronçon de tige portant une feuille, que vous placerez, dans des petits pots avec un terreau léger dans une enceinte fermée, à la chaleur
humide. Vous rempoterez au printemps quand la bouture sera bien racinée.
Pour bouturer les lauriers roses, mette des morceaux de tige dans l’eau exposés à la chaleur et rempoter dès que les racines sont développées. Même chose pour les bougainvillées.
Août c’est aussi le temps de réaliser les greffes en écusson, mais de plus en plus il devient difficile de les réaliser en pleine terre, en raison des sautes d’humeur du climat. Aussi il est
préférable de greffer des plantes en pot, sous serre, ce qui permet une meilleure régularité dans la gestion de l’humidité.
D’ailleurs, avec les dérèglements climatiques qui s’accentuent, la serre va devenir indispensable pour abriter semis, boutures, plantes fragiles. Loin d’être une contrainte, c’est au contraire un
bon allié du jardinier qui se révèle beaucoup plus utile que les abris de fortune, souvent trop petits pour protéger du froid ou de la chaleur. Une idée parmi d’autres : j’ai restauré une petite
serre ( 2mx3 ) en remplaçant les piliers en métal rouillé, par des tubes en pvc plantés directement dans le sol, et la bâche en plastique par des plaques de polycarbonate, en ce qui
concerne le toit, et de la bâche plastique armée pour les côtés., le tout doublé d’un film plastique horticole pour réaliser une isolation contre la condensation . Cela peut vous sembler un peu
cher, mais cette serre, ne partira pas au vent et durera très longtemps. En plus elle est facilement démontable si vous ne collez pas les raccords.
Visites de jardin.
Après le peu de succès rencontré par celles qui vous ont été proposées ce printemps, nous nous posons la question de savoir si cela vous intéresse vraiment .
Quoiqu’il en soi, il est toujours possible de proposer une visite qu’il vous plairait d’organiser.
Marie France et Michel Robert, proposent à ceux qui le veulent, de venir visiter leur jardin : les contacter via le contact sur le blog
Fête des plantes :
Toujours le 30 septembre. Nous aurons besoin de toutes les petites et grandes mains de bonne volonté.
Du nouveau cette année, nos hommes ont parlé de faire des grillades et Anne propose une activité avec les enfants. Si quelqu’un veut lui prêter main forte, je pense que ce serait bien.
Il est encore temps de préparer des plants pour la bourse aux plantes., mais attention, il s’agit de faire partager votre passion pour les plantes que vous cultivez, pas de faire de la production
qui concurrence les professionnels !
D’ ailleurs, le blog pourrait très bien servir à alimenter des échanges de plantes, pensez-y. Il suffit pour cela de m’envoyer vos propositions pour que je les publie.