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La SABLINE: section horticole et botanique de l'ALCI: Association Loisirs et Culture Illacaise

Amateurs de plantes quelles soient sauvages ou cultivées,sur ce blog vous retrouverez toutes nos activités dans les domaines du jardinage, de la botanique et de l'écologie. Pour suivre notre actualité, inscrivez-vous à la Newsletter: formulaire dans le rectangle noir sur le côté gauche à la fin des articles .

Le génie du jardin botanique

Publié le 30 Septembre 2009 par La SABLINE in botanique



Alain Badoc montre une corne d'élan, dans la serre du jardin botanique universitaire.
A quoi sert un jardin botanique ? C'est la question à laquelle Alain Badoc s'est efforcé de répondre hier à l'occasion de l'inauguration du jardin talençais « labellisé », sur trois hectares du parc Peixotto, entre mairie et faculté des Sciences. Le site vient en effet d'obtenir le label de Jardin botanique de France et des pays francophones (Canada, Suisse, Belgique). En Gironde, seul celui de Bordeaux-Bastide était ainsi distingué.

Conservateur du jardin et enseignant-chercheur à l'université de Bordeaux II, M. Badoc explique : « C'est un outil pédagogique pour les étudiants en pharmacie, mais aussi pour les associations et les écoles. En outre, c'est indispensable car on ne connaît pas le quart des espèces vivantes dans le monde ! Nous avons encore une centaine d'années de travail devant nous, d'autant qu'avec le changement climatique, nous risquons de perdre une partie de cette diversité. » Les vertus médicinales des plantes plaident en effet grandement en faveur de leur étude et de leur protection.

Plantes des cinq continents

Le jardin du parc Peixotto, dans ses plates-bandes et ses serres, recèle entre 1 300 et 1 500 espèces vivantes, avec une rotation de 200 chaque année, au gré des échanges avec des jardins du monde entier. Des plantes des cinq continents sont entretenues et étudiées ici. Depuis deux ans, mais aussi dans le cadre dans le cadre de l'Agenda 21 de la ville, plus aucun traitement chimique n'est effectué, le jardinier effectuant un désherbage thermique, vaporisant du savon noir et, selon le principe de lutte biologique intégrée, introduisant des prédateurs des parasites.

Ce jardin existe sur le site de Peixotto depuis 1890 et M. Badoc manie avec un plaisir non dissimulé les herbiers et tous documents d'archives classés là par ses prédécesseurs. « À l'origine, ce jardin était celui de la faculté de pharmacie et de médecine. Il est maintenant entièrement ouvert au public, mais les serres restent interdites aux enfants à cause des plantes toxiques. En France, 40 % des médicaments sont liés aux plantes et 60 % dans le monde ». Son laboratoire universitaire collabore d'ailleurs avec des laboratoires privés.

Les mauvaises herbes

Papyrus d'Égypte, corne d'élan, jacinthes ou laitues d'eau pour l'épuration, cactus etc. on trouve de tout. « Nous ne faisons pas trop de conservation, mais plutôt de l'enseignement supérieur et de la recherche ; nous nous complétons avec le jardin de Bordeaux, plus écologiste et grand public et qui accueille beaucoup d'enfants. »

Chaque jour, notre conservateur et le jardinier - plus un contrat « Borloo », du nom du Ministre de l'environnement - doivent aussi répondre aux questions de promeneurs préoccupés par leur propre jardin. « Nous avons une biodiversité à peu près équivalente à celle d'un grand jardin botanique. Nous conservons même de mauvaises herbes, intéressantes sur le plan scientifique et chimique ! »
Auteur : patrick faure
p.faure@sudouest.com
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F
voila.
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